Nous avons récemment publié une série d'articles sous le titre Les sept péchés capitaux de la détection de gaz, qui traitaient de la détection de gaz et des erreurs courantes de différentes sortes qui pourraient vous coûter la vie ou celle d'une autre personne. Cependant, le véritable péché mortel qui se trouve à la racine de tout est la complaisance - ne pas considérer les gaz et les risques liés aux gaz comme un danger sérieux et présent.

La familiarité engendre le mépris

La complaisance a été identifiée comme un facteur majeur derrière les accidents industriels, y compris ceux liés au gaz, dans une enquête de 2014. Cette complaisance est souvent le résultat d'une expérience antérieure. Les personnes qui vaquent à leurs occupations répètent fréquemment les mêmes tâches ou empruntent les mêmes itinéraires sans incident. Il est facile de comprendre comment cela peut être considéré comme une preuve de l'absence de danger, que ce soit au niveau personnel ou organisationnel. Par exemple, les statistiques sur l'entrée dans un espace confiné publiées dans la politique de sécurité relative au dioxyde de carbone du programme sur les carburants renouvelables (p13) montrent que 80 % des personnes décédées dans un espace confiné étaient déjà entrées dans ce même espace et n'avaient subi aucun dommage.

Le problème de la complaisance est dû en grande partie à deux facteurs :

• Les bonnes habitudes
  Lorsque vous montez dans votre voiture, vous n'évaluez pas les risques d'accident et décidez de porter ou non votre ceinture de sécurité en fonction de ce jugement. C'est automatique, c'est-à-dire que vous le faites sans y penser. Si l'utilisation et l'entretien des équipements de détection de gaz étaient aussi routiniers que le port de la ceinture de sécurité, de nombreuses vies seraient sauvées.
• Conscience du danger
  Avec un peu de chance, vous n'avez pas été impliqué dans un accident grave de la circulation, mais toute personne vivant dans des zones bien peuplées y a été confrontée dans une certaine mesure. Vous avez peut-être eu la malchance d'être témoin d'un accident ; vous avez certainement été retenu dans les embouteillages qui en résultent, tout comme vos amis et votre famille. Il est donc difficile de nier l'existence du danger.
  Les accidents liés au gaz ne sont pas aussi fréquents que d'autres accidents industriels. Les dangers liés au gaz ne sont pas visibles. Si un détecteur n'est pas porté ou ne fonctionne pas correctement, une situation potentiellement dangereuse peut ne pas être détectée. Tout ceci peut entraîner une sous-estimation de la probabilité du danger.

Attitudes organisationnelles

La complaisance n'est pas seulement le fait des individus. Elle peut également être observée au niveau organisationnel. Un article récent paru dans Health and Safety International a souligné comment l'absence d'accidents a conduit à une complaisance organisationnelle qui a été considérée comme un facteur contribuant de manière significative à des accidents industriels majeurs : Deepwater Horizon, Texas City et LaPorte. L'auteur, Andrew Sharman, observe que "l'absence d'accidents n'indique pas l'existence de la sécurité. Ces interminables graphiques d'accidents avec perte de temps (LTI - Lost Time Injury) (ou LGI - Looking Good Indexes - comme j'aime les appeler) inspirent souvent une confiance excessive".

En écrivant sur les sept péchés capitaux de la détection de gaz, nous avons réfléchi aux types d'erreurs de détection de gaz que nous rencontrons dans le cadre de notre activité d'experts en détection de gaz, dans le but de sensibiliser et d'encourager les bonnes habitudes. Nous espérons qu'en mettant en lumière ces pièges les plus graves, nous encouragerons les pratiques sûres en matière de détection de gaz.

Si vous avez des questions ou souhaitez obtenir plus d'informations sur l'un des problèmes soulevés par les Sept péchés capitaux de la détection de gaz, veuillez nous contacter et nous serons heureux de vous aider. Vous pouvez également obtenir d'autres informations sur la détection de gaz en suivant notre blog, nos pages LinkedIn ou sur Twitter.